MR et VLD de la Ville de Bruxelles en visite à Anvers : pour un plan communal de lutte contre la prostitution à Bruxelles

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Les élus MR et Open VLD de la Ville de Bruxelles se sont rendus à Anvers ce jeudi 1er mars pour étudier le « plan global d’action communale de gestion de la prostitution » développé par les autorités anversoises depuis plusieurs années. Alain Courtois, Marion Lemesre, Frédérique Ries et Els Ampe ont eu une série de rencontres sur le terrain leur permettant de mieux appréhender les pistes de solution qui font cruellement défaut à la Ville de Bruxelles.

La matinée a débuté dans le «quartier rouge» , par un long échange de vues à l’asbl Payoke avec sa directrice et ancienne échevine anversoise Patsy Sörensen, à l’origine de cette prise de conscience des responsables politiques anversois et de la politique volontariste qui sera mise en place. En effet, Madame Sörensen est connue et reconnue pour avoir développé ce plan global de gestion de la prostitution à Anvers.  Après quelques années de lutte contre les tabous et réticences politiques, policières et judiciaires, avec son «Stedelijke Overleg Prostitutie» (S.T.O.P.), elle est parvenue au  résultat remarquable que l’on connaît aujourd’hui par une approche intégrée avec les prostituées, les riverains, la Police, les associations et les autorités de la Ville d’Anvers.

Le quatuor libéral s’est ensuite rendu à la « Villa Tinto » et au Commissariat installé en plein cœur de celle-ci  pour s’entretenir avec l’inspecteur de police en charge de l’unité prostitution. Ce dernier a présenté le travail quotidien de son équipe et les résultats tangibles engrangés depuis la mise en place de cette politique. Parmi les avantages de cette option politique, les bonnes conditions de sécurité, de tranquillité et d’hygiène dans lesquelles travaillent les prostituées ont été mises en évidence.

L’équipe MR/Open VLD a pu constater qu’il existe bel et bien  des pistes de solutions concrètes aux problèmes causés par la prostitution de rue  qui pourraient aisément être transposées sur le territoire de la Ville de Bruxelles où laxisme et hypocrisie font en ce moment le jeu des réseaux mafieux d’exploitation de l’Être humain. Car, si l’exemple d’Anvers peut être considéré comme une réussite, d’autres pistes ont été suivies dans des communes telles que Schaerbeek ou la Ville de  Liège qui constituent déjà un signal politique fort, de par la volonté politique ainsi  clairement exprimée.

En effet, durant cette législature, les élus MR/Open VLD ont maintes fois interpellé la majorité PS/CDH/CDNV/SPA/GROEN, en séance du Conseil communal de la Ville de Bruxelles, exigeant des actions concrètes contre les nuisances liées à la prostitution de rue, celle-ci ne cessant de s’amplifier et d’ empoisonner la vie des habitants de plusieurs quartiers bruxellois, au premier rang desquels le quartier Alhambra et l’avenue Louise.  Les Groupes MR et VLD comptent faire de ce plan communal de lutte contre la prostitution, un point important de leur programme pour le prochain scrutin communal et s’engagent à en faire un point essentiel de l’accord de la prochaine majorité communale.

Afterwork MR « Prostitution : un métier comme les autres ? »

mardi 15 novembre: 18:30 – 20:00

au Siège du MR  Avenue de la Toison d’Or 84-86 1060 Bruxelles

• Accueil par Marion Lemesre, Députée à la Région de Bruxelles-Capitale, Chef de Groupe MR à la Ville de Bruxelles

• Animation du débat : Alain Courtois, Sénateur

• Conférence-débat avec :

– Karin Karlens, Substitut au Parquet de Bruxelles spécialisée dans la traite des êtres humains

– Frédéric Dauphin, Commissaire de police (Zone Bruxelles Nord)

– Jan Leerman, Président du Comité de quartier Alhambra

– Patsy Sörensen, Directeur de l’association Payoke et ancien membre du groupe d’experts contre la traite des Êtres humains auprès de la Commission européenne

 

Les discussions se poursuivront autour d′un drink à l′issue de la conférence-débat.

N′hésitez pas à faire circuler cette invitation autour de vous !

Quartier Alhambra : la prostitution s’étend

La ville fait preuve de laxisme, fustige l’opposition

BRUXELLES  Voici plus d’une dizaine d’années est apparu dans le quartier Alhambra un commerce foisonnant dont les riverains se seraient bien passé : celui du sexe tarifé. Dans ce quartier résidentiel du centre-ville, les prostituées et les transsexuels tapinent de jour comme de nuit, principalement rue des Commerçants, entraînant avec eux son lot de nuisances. Cela va des problèmes de propreté -” tous les matins, je remplis un sac-poubelle entier de canettes, capotes usagées ou non, vieux strings, etc. ”, lance Carmelo Miraglia, un riverain excédé – aux nuisances sonores – “un ballet incessant de voitures avec la musique à fond ” – en passant par les actes de violences et les problèmes de stupéfiants.

Certes, des efforts ont été consentis par la ville. Les lieux ont bénéficié d’un rajeunissement grâce à un contrat de quartier et la rue des Commerçants a désormais un nouveau plan de mobilité réduisant la pression automobile. Une caméra de surveillance a également été placée dans le but de réduire la criminalité. N’empêche, la prostitution est toujours bel et bien présente.

La caméra ne sert strictement à rien ”, explique Olivier Bauwelinckx, un autre riverain. “En plus, on nous promet un commissariat mobile depuis des années mais on ne voit rien venir. ” Loin d’être enrayée, la prostitution de rue aurait même tendance à augmenter. “Maintenant, elles font même le trottoir autour du KVS, quai au Foin, et ça s’est nouveau ”, déplore Carmelo, qui tient une chambre d’hôtes et dont certains clients ont déjà fui son hôtel qui n’est pourtant pas de passe .

Une situation intenable pour le quartier qui a déjà ému plusieurs fois l’opposition. “Le collège a une attitude passive et laxiste. Il n’y a manifestement pas de volonté politique de changer les choses. Le phénomène s’amplifie et la prostitution est de plus en plus agressive et violente à l’égard des passants et des riverains. Le quartier est une zone de non-droit ! ”, fustige Marion Lemesre. L’élue réformatrice est en train de préparer un dossier s’inspirant du modèle anversois. “Je ne suis pas contre la prostitution mais je ne peux en tolérer certaines pratiques comme la traite des êtres humains et la prostitution de rue. Je suis pour les carrées dans des zones non résidentielles.

Aux dires d’Olivier et Carmelo, de nombreux logements et commerces auraient d’ailleurs du mal à trouver acquéreur à cause de la mauvaise réputation du quartier. “Nous pourrions être un deuxième Dansaert ”, soupire Olivier.

Nathan Gonze

© La Dernière Heure 2011

La politique du laisser-faire de la majorité PS-CDH à la Ville de Bruxelles a transformé le quartier Alhambra en véritable « Eros-center à ciel ouvert » dénonce Marion LEMESRE

Au Conseil communal de la Ville de Bruxelles, la majorité a présenté une convention par laquelle la Région attribue 40.000 € à la Ville, impliquant une collaboration avec les communes de Saint-Josse et de Schaerbeek dans le cadre d’un projet de « Politique intégrale en matière de Prostitution ».

A l’occasion de ce projet subsidié, le Groupe MR a exigé que l’on lutte plus efficacement contre le fléau de la prostitution dans les quartiers de Bruxelles, en y faisant respecter la loi. Le groupe MR a donc apporté son soutien à ce projet mais en exigeant des actes et non des promesses.

Intervention de Marion Lemesre :

«Monsieur le Bourgmestre, Cher Collègue,

Le 6 décembre 2010, le Collège nous présentait un « projet de collaboration intercommunale sur la prévention intégrée de la prostitution entre la Ville de Bruxelles (coordinatrice) et les communes de Saint-Josse et Schaerbeek », projet qui devait vous permettre de percevoir un subside régional de 50.000 € dont 45.000 étaient imputés au recrutement d’UN « chargé de projet » et 5.000 pour les frais de fonctionnement.

Il y a six mois, à propos de ce dossier, je m’étais permise de relayer les nuisances provoquées par la prostitution de rue, auxquelles les habitants du quartier Alhambra étaient confrontés quotidiennement, de jour comme de nuit. J’avais insisté sur la nécessité d’ouvrir dans ce quartier une antenne de police mobile, de renforcer les contrôles sur les deux hôtels exploitant cette prostitution de rue ainsi que sur les trafics se passant dans certains établissements riverains… bref de lutter efficacement contre le développement de ces réseaux de traite des êtres humains, essentiellement à l’origine de l’explosion de ce phénomène à Bruxelles.

En matière de respect du code de la route, je vous avais lu ce témoignage d’un habitant  : « Un très grand nombre d’automobilistes prennent le sens unique à contre-sens pour aller du Quai au Foin vers le Quai aux Pierre de tailles, essentiellement en soirée… Les automobilistes en infraction font souvent des dérapages pour se dépêcher et il est arrivé plusieurs fois qu’une voiture finisse contre un lampadaire ou un potelet qui borde les trottoirs : un jour ce sera contre un piéton ou un cycliste. Dans cette situation, la non-loi devient la règle, plus personne ne respecte le code de la route sur ce tronçon. » Depuis, un accident grave impliquant un piéton s’est bel et bien produit.

Ainsi, le 6 décembre, tout en soutenant votre nouveau projet, je vous demandais avant tout, de faire respecter la loi dans ce quartier de Bruxelles avec les moyens policiers dont vous disposez déjà. Depuis, le débat sur la prostitution et la manière de l’appréhender a repris en de nombreux cénacles, d’aucun plaidant pour la sanction des clients, d’autres pour la création de lieux dédicacés au « plus vieux métier du monde »… nous ne trancherons pas aujourd’hui quant au bien-fondé de telle ou telle proposition mais au moins, qu’il soit enfin décidé aujourd’hui et ici, demettre un terme à la transformation de tout un quartier en un véritable «Eros-center à ciel ouvert » !

C’est la politique du laisser-faire qui a mené à cette situation intenable. Je sais qu’il n’y a pas de solutions faciles mais on ne peut tolérer l’invasion totale de l’espace publique par la prostitution, rendant impossible toutes les autres utilisations de cet espace. On ne peut tolérer le développement de zones de non-droits. Le quartier Alhambra, le Boulevard Jacqmain, le Quartier des Quais en général, connaissent aujourd’hui d’une part, de nombreux investissements immobiliers privés ainsi que publics (contrat de quartier, aménagement de l’espace publique) et d’autre part, bénéficient de la présence d’activités culturelles avec le KVS et le Théâtre National ; ce sont donc des quartiers résidentiels qui pourraient connaître un développement intéressant pour la Ville avec le retour d’habitants plus aisés, de commerces de qualité et de proximité, en un mot, d’une véritable mixité sociale. Seulement, toutes les nuisances liées à l’exercice de la prostitution empêchent actuellement ces quartiers de se développer sur un plan économique et social ; je ne sais pas si ce projet de collaboration – que la Région a raboté de 10.000 € en regard du projet introduit le 6 décembre 2010 – avec Schaerbeek et Saint-Josse, des communes qui connaissent d’autres formes de prostitution, principalement en vitrines, pourra concrètement répondre aux appels à l’aide lancés depuis plus de 10 ans par les habitants de nos quartiers mais je ne voudrais pas qu’il soit une occasion de belles déclarations d’intention, d’études et de plans théoriques et surtout qu’il vous exonère de faire respecter tout simplement la loi dans un quartier.

Marion LEMESRE demande « une volonté politique plus affirmée et surtout plus efficace pour lutter contre le développement de zones de non-droits et enrayer la prostitution dans les quartiers résidentiels »

Concernant le projet de concertation intercommunale en matière de prostitution présenté par le Collège  au Conseil communal de la Ville de Bruxelles  le lundi 6 décembre 2010 :

 Marion LEMESRE, Députée- Chef de Groupe MR demande  « une volonté politique plus affirmée et surtout plus efficace pour lutter contre le développement de zones de non-droits et enrayer  la prostitution dans les quartiers résidentiels »

Monsieur le Bourgmestre,

Chers Collègues,

Ce n’est pas la première fois que j’interviens ici pour relayer les problèmes vécus par les habitants et les commerçants du quartier Alhambra (sans oublier  ceux de l’avenue Louise et des rues adjacentes comme l’Allée du Cloître) ; des quartiers transformés 24h sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an en véritables bordels à ciel ouvert !

Ces habitants et commerçants sont confrontés quotidiennement, de jour comme de nuit, aux nuisances provoquées par la prostitution de rue. Ces nuisances ne sont pas anecdotiques et ne procèdent pas comme certains ont essayé de le faire croire d’une attitude de rejet et d’intolérance de la part des habitants. Non, ces nuisances relèvent de comportements contrevenant gravement  à la loi ; ne pas les sanctionner systématiquement par une attitude permissive qui a été celles du Collège des Bourgmestre et Echevins ainsi que du Collège de Police, a eu pour conséquence le développement d’une zone de non-droit dans tout un quartier de Bruxelles, qui au fil du temps, s’est de plus en plus étendu. J’ai reçu  de nombreux témoignages d’habitants dont je me permettrai  de lire certains passages :

Ainsi  cette famille du Boulevard Jacqmain : « Nous habitons Boulevard Jacqmain à côté de la Rue des Commerçants, et dans cette rue l’économie de la prostitution fonctionne 24 h/24 et les 365 de l’année. Avec nos enfants petits nous ne sortons pas beaucoup la nuit, mais des simples routines comme prendre le chemin plus droit vers l’école ou chercher du pain pour le petit-déjeuner en weekend sont presque impossibles sans  voir toute sorte de ‘spectacle’ dans la rue. Cette année nous avons aussi eu des frais importants pour déplacer la porte d’entrée de notre immeuble côté Rue du Pelican, pour éviter que la niche de la porte soit utilisée par les prostituées et les clients pour… Les caravanes de voitures existent encore (et réveillent les voisins) et franchement, les blocs en béton sont le seul signe d’un intérêt ou d’une intervention des autorités au bénéfice des habitants. Sauf ces blocs (heureusement difficiles à vandaliser), l’ambiance dans le quartier est celle d’un lieu sans loi, où tout est possible et où il faut être très prudent à l’heure de protester. Si il y a 5 ans la prostitution se cachait dans des petites rues, maintenant  elle est très visible, pendant la journée, jusqu’au Boulevard Jacqmain où nous habitons mais également sur le trottoir à moins de 20m de l’entrée de l’école qui se trouve derrière le KVS. »

 Récemment, j’ai également interpellé le Ministre en charge de la cohésion sociale à la Cocof au sujet d’une brochure distribuée dans les boîtes-aux-lettres du quartier Alhambra, par l’asbl « EspaceP », et, qui avec le soutien et les subsides publics, non seulement se permettait de stigmatiser le Comité de quartier, mais  prônait avant tout l’intégration de la prostitution en en donnant une image glamour bien loin de la triste réalité vécue dans les rues bruxelloises. Si la réponse du ministre socialiste ne m’a pas rassurée sur le fond de cette action, celui-ci en appelait, dans sa conclusion, à une « table ronde régionale »  consacrée au sujet.

Je ne suis pas opposée aux « tables rondes » mais comme vous le dites dans le descriptif du projet, la Région a déjà finalisé courant 2009 une étude sur la prostitution en Région bruxelloise, qui en a déjà révélé toutes les formes et surtout l’ampleur d’un phénomène qui va s’accroissant puisqu’il était déjà question de plus de 5.000 personnes s’adonnant à la prostitution, ce qui est beaucoup pour une ville de la taille de la nôtre.

Sans attendre les résultats d’une énième étude, il me semble que pour faire respecter la loi, Monsieur le Bourgmestre, vous disposez déjà d’un certain nombre d’outils et de services tandis qu’en matière de collaboration, pour appréhender concrètement ce vaste problème de la prostitution, je pense que ce sont surtout des concertations et des collaborations avec les Départements ministériels de l’Intérieur et  de la Justice qui sont indispensables.  Ces collaborations n’ont pas besoin d’une « table ronde » pour être établies avec nos services de la Zone de Police de Bruxelles Capitale- Ixelles et j’espère qu’ils le sont depuis longtemps ; le tout étant de les rendre efficaces, en particulier, dans la lutte contre les réseaux de traites des êtres humains et de l’immigration illégale.

En ce qui concerne plus spécifiquement le quartier Alhambra, les quelques mesures déjà prises par le Collège, suite aux nombreuses plaintes répétées des habitants, n’ont jusqu’à présent pas portées leurs effets ; si bien que malgré les quelques blocs de béton placés çà et là pour décourager le carrousel des voitures, celles-ci circulent un peu plus lentement ou en empruntant des sens interdits. 

Témoignage : « Un très grand nombre d’automobilistes prennent le sens unique à contre-sens pour aller du Quai au Foin vers le Quai aux Pierres de Taille, essentiellement en soirée… Les automobilistes en infraction font souvent des dérapages pour se dépêcher et il est déjà arrivé plusieurs fois qu’une voiture finisse contre un lampadaire ou un potelet qui borde les trottoirs : un jour ce sera contre un piéton ou un cycliste. Dans cette situation, la non-loi devient la règle : plus personne ne respecte le code de la route sur ce tronçon.  

La police a procédé à des interpellations à 2 reprises au courant de ces derniers mois sur ce tronçon. Ce n’est pas suffisant car il y a toujours autant de contrevenants. Il faudrait  des contrôles plus fréquents, surtout en soirée  et une adaptation de l’infrastructure routière à cet endroit.

Un autre témoignage : « la nuit, le quartier est encore plus inhospitalier, empli de souteneurs et de prostituées, dealers de drogues, soulards qui crient sur tout ce qui bouge et abordent chaque femme qui passe dans leur champ de vision… »

Il semble aussi, Monsieur le Bourgmestre, que le  placement des caméras n’ai pas eu plus d’effets puisque, tout au plus, elles ne servent qu’à verbaliser le non- respect des panneaux de  circulation locale- tout  en sachant que se rendre dans l’un des hôtels de passes du quartier ou y avoir un rendez-vous peut être considérés comme de la circulation locale ! En fait, pour que les images des prostitués et des proxénètes puissent être utilisées et instruire des dossiers judiciaires, elles devraient être visionnées et traitées par un commissaire assermenté ; Pourriez-vous nous expliquer Monsieur le Bourgmestre, ce qui est fait des images filmées qui, actuellement, ne semblent  gêner aucun fauteur de troubles.

Enfin, troisième mesure prise par le Collège, la taxe importante perçue depuis trois ans   sur les hôtels de passes.  Si celle-ci a déjà considérablement rempli les caisses de la Ville, elle  n’a, en tous les cas, pas  réussi à fermer  un seul hôtel de passe de ce quartier… c’est dire l’importance du profit  fait dans ces hôtels et l’ensemble des trafics illégaux qui s’y déroulent. Si le Collège ne veille pas à la finalité de cette taxe- à savoir la fermeture de ces hôtels vivant de la prostitution de rues  mais  qu’au contraire, avec un manque évident de volonté politique, il continue à percevoir son bénéfice en fermant les yeux sur ce qui s’y passe, il prend le risque de se faire qualifier aussi de proxénète !

Je n’irai pas jusque- là, puisqu’aujourd’hui, vous  vous dites animés «  d’une volonté politique de prendre les choses en main » et que vous nous soumettez un projet de collaboration intercommunale sur la prévention intégrée de la prostitution entre la Ville de Bruxelles (coordinatrice) et les communes de Saint-Josse et Schaerbeek » ; un projet qui vous permettra  de percevoir un subside régional de 50.000 euros  dont 45.000 serviront à recruter  UN  « chargé de projet » et 5.000 euros  pour les frais de fonctionnement.

J’imagine que la structure réceptacle et recruteuse  sera à nouveau la grande nébuleuse « BRAVVO » spécialisée en perception de subsides divers et variés( ?)

A lire les principales finalités, à savoir, je cite le rapport : « réduire les nuisances liées à la prostitution, notamment les effets des déplacements d’une commune à l’autre et de clandestinité du phénomène (sur laquelle les intervenants n’ont aucune prise) » votre « chargé de projet » devra être un véritable  surhomme !  En effet, cette nouvelle recrue va devoir  régler  aussi bien les concertations entre tous les services des trois communes partenaires, établir un état des lieux et des recommandations, en mettant en lien les services de prévention, de répression, de santé, d’accompagnement social … et j’en passe. Nous lui souhaitons bon courage.

Toutefois, permettez-nous d’être sceptiques, voir inquiets lorsque dans la description du projet, le Collège fait part de, je cite : « le comité d’habitant est en opposition à l’idée de cohabitation, sous quelque forme que ce soit (ce qui n’est pas le cas de tous les habitants) Face à cette tendance « NIMBI », les décisions communales buttent invariablement sur les limites communales et les effets de clandestinité (cafés, salons de massage…).

 Je regrette que dès l’entame du projet, vous donniez le sentiment que les habitants ne soient pas d’accord entre eux pour enrayer la prostitution dans leur quartier et améliorer leurs conditions de vie.  A vous croire aussi, c’est la tendance « nimbi » des habitants qui provoquent les limites de l’action communale !

Je sais  qu’il n’y a pas des solutions faciles, nous n’allons pas épiloguer ici sur la fonction indispensable  du « plus vieux métier du monde » mais on ne peut tolérer l’invasion totale de l’espace publique par la prostitution,  rendant impossible  toutes les  autres utilisations de cet espace. On ne peut tolérer le développement de zones de non- droits. Le quartier Alhambra, le bd Jacqmain, le quartier des Quais en général connaissent aujourd’hui d’une part, de nombreux investissements immobiliers privés ainsi que publics (contrat de quartier, aménagement de l’espace publique)  et d’autre part bénéficient de la présence d’activités culturelles avec  le KVS et  le  Théâtre Nationale ; ce sont donc des quartiers résidentiels  qui pourraient connaître un développement intéressant pour la Ville avec le retour d’habitants plus aisés, de commerces de qualité et de proximité, en un mot, d’une véritable mixité sociale. Seulement, toutes les nuisances liées à l’exercice de la prostitution empêchent actuellement  ces quartiers de se développer sur un plan économique et social ; je ne sais pas si ce projet de collaboration avec Schaerbeek et Saint-Josse, qui connaissent d’autres formes de prostitution, principalement en vitrines, pourra concrètement répondre aux appels à l’aide lancés depuis plus de 10 ans par les habitants de nos quartiers mais je ne voudrais  pas qu’il soit une occasion de belles déclarations d’intention, d’études et de plans théoriques  et surtout qu’il vous exonère de  faire respecter tout simplement la loi dans un quartier.

« L’intégration de la prostitution dans les quartiers de Bruxelles fait-elle partie des objectifs politiques de la Cocof ? » La Députée bruxelloise MR Marion Lemesre interpelle le Gouvernement francophone bruxellois

 

  

L’intégration de la prostitution dans les quartiers de Bruxelles fait-elle partie des objectifs politiques de la Cocof ? C’est en tous les cas ce que prône une brochure subventionnée par le gouvernement  francophone bruxellois s’est étonnée  Marion Lemesre,  qui  interpellera  celui-ci à l’occasion de la séance plénière de rentrée du parlement francophone bruxellois,  ce vendredi 22 octobre.

En effet, Espace P., une organisation qui se mobilise pour les prostituées vient de distribuer  un carnet en quadrichromie intitulé « Prostitution dans le quartier Alhambra : regards croisés » qui interpelle la députée libérale à plus d’un titre.

« Dès l’illustration de la couverture présentant une femme façon «  glamour » penchée vers un automobiliste –client au look de Richard Gere  sur fond de façade du Théâtre flamand avec lunette solaire et belle voiture, on nage en plein surréalisme » dénonce Marion Lemesre qui regrette surtout d’ainsi voir diffuser une image de la prostitution en décalage complet avec la triste réalité vécue dans les quartiers de Bruxelles tant par les prostituées, premières victimes, que  par les habitants , en terme de nuisances sonores, stationnements irréguliers, déchets en tout genre… 

 D’autre part, indique Marion Lemesre, ledit folder « commence par une page entière stigmatisant l’activité du Comité de quartier Alhambra alors que celui-ci, depuis plusieurs années , inlassablement, interpelle les autorités publiques et en particulier le  Bourgmestre de la Ville de Bruxelles  afin que les indispensables  mesures  soient prises pour lutter contre la traite des êtres humains qui sévit dans leur quartier »

En effet, la présence des proxénètes aux quatre coins des rues  révèle, à suffisance et si besoin en est, combien l’exploitation des femmes est bien réelle dans le quartier Alhambra et combien plaider « son intégration au quartier » relève d’une volonté irresponsable  de banaliser celle-ci. 

« Ce faisant, il est regrettable, estime Marion Lemesre, qu’Espace P dont l’action d’aides sociales aux femmes soumises à la prostitution est à saluer et soutenir, rate complètement sa cible et sort ici totalement de sa  mission ».  De plus, via des « témoignages  d’habitants », Espace P essaye même de réfuter l’idée qu’une majorité des habitants sont contre la cohabitation avec la prostitution de rue et invite dans sa conclusion à participer à son intégration dans le quartier Alhambra !

On comprend pourquoi la distribution  d’une telle brochure dans les boîtes aux lettres des habitants a suscité légitimement la colère de ceux-ci.

Publiée avec des subventions et le soutien du gouvernement francophone bruxellois, la Députée libérale attend des réponses claires de celui-ci.

Bruxelles, une Ville Proxénète?

Bruxelles, une Ville Proxénète? Se demande Marion LEMESRE , Députée-Chef de Groupe MR à la Ville de Bruxelles , devant la politique du «laisser-faire» du Collège  PS/CDH qui remplit les caisses de la Ville avec sa taxe sur les hôtels de passe  mais n’enraye en rien la prostitution de rue à Bruxelles et en particulier dans le quartier Alhambra!

 

Au cours du conseil communal de ce lundi 19 novembre 2007, la Chef de file de l’opposition libérale entend faire le bilan des politiques menées -et en tous les cas promises- par la majorité pour lutter contre la prostitutuion de rue dans le quartier situé entre la rue de Laeken et le quai du Commerce, à l’arrière du Théâtre flamand.

Après 6 années de carence à la fin de la dernière législature,le Collège (PS-CDH-ECOLO) avait conçu un plan de mobilité afin d’éviter le carrousel des voitures des clients de la prostitution. Une nouvelle taxe avait également été créée visant les maisons de rendez-vous.La lutte contre la prostitution de rue était également reprise dans le programme de  la nouvelle majorité PS-CDH.

Aujourd’hui, Marion Lemesre dénonce les effets de manche, les effets de presse, les promesses électorales …et constate que  rien ou presque n’a été mis en place  alors que  la prostitution de rue fait rage et  que les hôtels de passe s’agrandissent !

 

Relayant les questions du Comité de quartier Alhambra, la conseillère libérale s’étonne de l’absence de réponses du Bourgmestre aux multiples lettres qui lui ont été envoyées notament concernant l’absence de  mise en oeuvre du plan mobilité .

« Concernant le placement des caméras ,dont une a  effectivement été placée au coin de la rue de Laeken et des commerçants, tout le monde se demande si elle est branchée !En effet, les carousels automobiles tant nocturnes que diurnes se pousuivent sous l’oeil de celle-ci.Combien de caméras installées ? Y en a-t-il une, rue Van Gaver, comme promis ? Pourquoi ne pas installer un panneau annonçant « quartier sous contrôle caméra » ,combien de PV ont-ils été dressés aux conducteurs ne respectant pas le panneau de circulation locale, sur base des scènes filmées?Celles-ci sont- elles analysées par les services de police et de lutte contre la traite des êtres humains? » demande Marion Lemesre . « Si les caméras de la police ne vous convaiquent pas, je vous invite à visionner les films réalisés par les habitants et placés sur YOU TUBE a encore dit la  chef de groupe libérale. Le raccolage beaucoup plus agresif la nuit a encore été renforcé par l’autorisation de terrasse donnée par le Collège à l’établissement « Le Tropicana » situé à côté du Théâtre flamand et servant de base de raccolage jusqu’à 4heure du matin . Pourquoi avoir délivré une telle autorisation ?

« Concernant la promesse d’installer un commissariat mobile dans le quartier. Quand, comment et où se projet va-t-il enfin se réaliser ? »

En janvier 2007, les hôtels de passe furent mis en demeure de rentrer leur déclaration pour l’année fiscale 2006; 11 établissements furent répertoriés afin  d’être soumis à la taxe à raison de 2.500 euros par local. 9 des 11 hôtels sont encore en pleine activité( 2 ont fermé dont une maison de rendez-vous à Laeken qui ne faisait de mal à personne!). Le dernier ajustement budgétaire a encore vu le produit de cette taxe fortement majoré .En effet , l’adaptation des droits constatés entre le budget évalué à 150.000 € est passé après modifications budgétaires à 292.916,67 € !

« La Ville de Bruxelles joue-t-elle les proxénètes ? En effet,estimez-vous éthique que la Ville de Bruxelles remplisse ses caisses avec le produit de la prostitution ? » demande Marion Lemesre au Bourgmestre.

 

 « Car de toute évidence , votre taxe ne gêne pas la rentabilité des hôtels de passe, un certain nombre se sont rénnovés et même étendus dont le fameux Studio Europe exploité par un fonctionnaire européen ou son partenaire. En son temps, Monsieur le Bourgmestre, vous aviez écrit au Président de la Commission afin qu’il ramène ses ouailles à un comportement plus civique.Qu’est-il advenu de cette démarche ? Cet hôtel paie-t-il la taxe ? Ou en est la procédure en justice que le Studio Europe avait entamé contre la taxe de la Ville ?

La présence de ces hôtels vivant de la prostitution de rue est le noeud du problème dans ce quartier . Le rapport financier  ne doit pas être , à mon avis , son objectif mais bien au contraire , une telle taxe doit être appelée à disparaître avec la  disparition de l’hôtel visé !  Quelle évaluation en a été faite ? Combien d’hôtels de passe ont effectivement rentré leur déclaration ? Combien paie chaque hôtel ? Combien d’hôtels ont engagé une procédure en justice contre cette taxe? Quelles sont les mesures prises envers ceux qui ne la paient pas ?

Puisqu’elle ne remplit pas sa fonction dissuasive, quelles autres mesures de contrôle de ces hôtels ont été mis en place? Y a-t-il des protections ? La présence de vos affiches électorales aux fenêtres de cet hôtel a malheureusement alimenté bien des rumeurs néfastes au sentiment de confiance quant au bon fonctionnement de la ville et de sa police.

Il serait temps de donner un autre signal au quartier par la mise en place effective d’un plan global de lutte contre la prostitution.

A cet égard, je regrette que la seule initiative du Collège- sous la tutelle de l’Echevin EL Ktibi aie été dans le cadre de « la quinzaine de la femme »  deux soirées à thèmes notament sur « la différence entre prostitution volontaire et traite des êtres humains » ceci, les 15 et 22 novembre prochains, dans des stands placés au croisement des rue de Laeken et des commerçants. Si je soutiens le travail social des associations partenaires de la Ville qui organisent ces débats, permettez-moi de m’interroger sur l’opportunité d’une telle démarche dans un quartier en attente d’autres réponses en terme de sécurité!  A conclut Marion Lemesre.